lundi 2 mars 2009

Vranje, un patrimoine ottoman en Serbie (article du Courrier des Balkans)






http://balkans.courriers.info/IMG/_article_PDF/article_12342.pdf

ou

http://balkans.courriers.info/article12342.html

un article bien intéressant sur "le courrier des Balkans", concernant la ville de Vranje, en Serbie.
Vranje est une cité qui constitue un carrefour au sein du territoire de l'ancien empire ottoman: Située sur la route de Thessalonique à Belgrade, elle se trouve notamment:
  • à 70 km au Nord de Skopje (et 230 km de Thessalonique)
  • à 110 km à l'Ouest de Sofia
  • à 80 km au Sud de Nis
  • et à 60 km à l'Est de Pristina

On y comprend, à travers l'exemple de la araija (l'ancien bazar, qui est aujourd'hui la place publique, commerciale et sociétale), le poids de l'histoire qui subsiste jusque dans les usages d'aujourd'hui; le patrimoine, ce n'est pas seulement l'architecture, les monuments, mais aussi (et surtout?) les usages, la façon dont les gens se sont approprié les lieux, et la transmission, la pérennité des fonctions au fil des générations.
Il est bien sûr fait mention de la rapidité avec laquelle les lieux symboliques de la présence ottomane ont été remplacés (mosquées, cimetière...), et il est intéressant de constater que ces choix sont plus ou moins dictés par le pouvoir religieux, plus particulièrement intéressé par la mise en place d'une nouvelle autorité qui remplacerait la précédente. Le peuple, lui continue tant bien que mal sa vie, malgré les événements "Historiques"...

mercredi 21 janvier 2009

participer à la mise en valeur historique des paysages et des territoires des Balkans.


Nous sommes deux français, issus de formations différentes mais complémentaires (histoire et géographie) qui nous permettent une approche privilégiée du patrimoine et des territoires.


Notre objectif est de participer à la mise en valeur et à la reconnaissance des traces historiques de l'évolution des sociétés humaines des Balkans. Cette approche est le meilleur garant à nos yeux d'un projet territorial cohérent et respectueux non seulement de l'environnement, mais aussi de l'ensemble des éléments qui ont façonné le paysage. Ainsi, c'est la prise en compte de l'histoire d'un lieu et de ses linéaments historiques qui permettra d'élaborer un aménagement et un développement urbains en harmonie avec le paysage historique.

Habitués, par nos diverses expériences à l'étranger (Algérie, Espagne, Grèce, Inde) ainsi que par de nombreux voyages dans la région (ex-Yougoslavie, Grèce, Bulgarie, Turquie - l'un de nous vit actuellement à Thessalonique), à nous adapter à des contextes particuliers, nous souhaitons apporter un regard neuf et neutre sur des territoires trop souvent stigmatisés. Et ainsi participer à un travail global, transfrontalier, trans-cultuel, mettant en avant les liens historiques et culturels qui existent entre les peuples des Balkans, au sens large (aire géographique recouvrant de la Slovénie à la Turquie).
Il ne s'agit pas d'occulter les épisodes sombres d'un passé douloureux, mais de permettre la reconnaissance objective d'un certain nombre de particularités communes, partagées, concernant non seulement les aspects relevés traditionnellement (gastronomie, langue, musique, arts...), mais aussi des éléments moins évidents à déceler et à mettre en relief (typologies architecturales, formation des villes, évolution des paysages...).
La mise en valeur et le partage de ces données "positives" sont à nos yeux un préliminaire à l'émergence d'un travail sur le vivre-ensemble et l'acceptation de l'autre. Cela va de paire avec une participation large et trans-nationale à des projets même localisés.

La complexité de l'Histoire et de ses interprétations, ainsi que la portée tragique des événements récents des Balkans rendent le travail d'analyse historique délicat mais riche en aspects "valorisables": si les événements majeurs, historiques, sont dramatiques, il est nécessaire de mettre en avant la vie "banale", à l'échelle de l'individu et de son histoire, qui, elle, donne le témoignage d'une société qui fonctionne malgré (ou grâce à) ses différences. Et donner une réelle importance aux exemples de sociétés, de villes, qui, par le passé, ont vu se côtoyer des populations différentes des points de vue ethniques et confessionnels, et constituent la preuve d'un enrichissement réciproque des cultures.

Ainsi, fort de nos compétences et de nos motivations, nous souhaitons à terme proposer nos services aux acteurs qui oeuvrent dans les Balkans, afin de participer à des études concernant la mise en valeur historique et paysagère des territoires de cette région.


Dans cette optique, nous publierons sur ce blog quelques-unes de nos analyses, dans le but de susciter des commentaires, des critiques, des suggestions, de rencontrer des personnes partageant l'intérêt de ce projet...